"LA ROCHELLE ET SES PORTS" de Georges Musset
LRSP, 2010, 15 x 21, 162 p., 14 €
Une étude et une évocation passionnantes de ce que furent les différents ports de La Rochelle (et leurs vicissitudes multiples) à travers
les siècles et jusqu’à la création du port de La Pallice à la toute fin du XIXe siècle.
Paru initialement en 1890, cet ouvrage garde tout son intérêt historique et architectural pour qui veut mieux connaître ce que furent
les ports successifs de la capitale de l’Aunis et le véritable et constant combat qu’elle a mené durant des siècles pour maintenir et développer son accès portuaire.
"PETITE HISTOIRE D'AUNIS ET DE SAINTONGE" de F. de Vaux de Foletier
AUSA, 15 x 21, 180 p., 2010, 15 €
L’Aunis et la Saintonge, anciens fiefs du duché d’Aquitaine, anciennes
provinces du royaume de France, ont donné naissance, à
la Révolution, au département de Charente-Inférieure devenu depuis
Charente-Maritime.
F. de Vaux de Foletier en retrace l’histoire des origines au début
du XXe siècle. Histoire riche et mouvementée, en particulier au
Moyen-Âge, quand les turbulents vassaux défiaient les ducs d’Aquitaine,
voire le Pape ; pendant les 300 ans de la guerre de succession
en Aquitaine — d’Aliénor à la bataille de Castillon — ; puis
aux XVIe et XVIIe siècles avec l’avènement du protestantisme, les
guerres de Religion et l’aventure des Colonies d’Amérique.
"HISTOIRE DE L'ILE DE RE, tome I et II" du Dr Kemmerer
IDRE1, 2009, 16 x 24, 212 + 262 p., 43 €
L’Insula Rhéa, Histoire de l'île de Ré du docteur Kemmerer est le
classique par excellence pour qui veut connaître l'île de Ré dans les
temps anciens.
Publié deux fois par son auteur (dont la dernière en 1888), cet
ouvrage, assez inclassable, est une véritable encyclopédie, mine
d'informations et d'anecdotes sur tout ce qui touche à l'histoire
locale, à la généalogie des familles rhétaises, aux moeurs et coutumes
anciens de l'île. Avec, en prime, les savoureux commentaires
politico-sociologiques de l'auteur qui n'avait certes pas la langue
dans sa poche...
Somme toute, l'ouvrage indispensable que tout habitant, ou résidant
de l'île de Ré, se doit d'avoir et, surtout, de consulter !
Nouvelle édition recomposée et présentée en deux tomes..
"NOUVEL ARMORIAL POITEVIN AUNIS SAINTONGE, Tome I A-E" de la société heraldique pictave
NAPAS, 2006, 21 x 29,7, 269 p., 2 fascicules, 45 €
Armoiries nobles, bourgeoises, roturières, communautaires anciennes et contemporaines, suivi d'un index des armes citées par ordre alphabetique.
"NOUVEL ARMORIAL POITEVIN AUNIS SAINTONGE Tome 2 F-O" de la Sté héraldique Pictave.
ref NAP2, 2007, 21 x 29,7, 2 fascicules, 420 p., 45 €
"NOUVEL ARMORIAL POITEVIN AUNIS SAINTONGE T3 P-Z" de Ste Heraldique Pictave
NAP3, 2009, 2 fascicules, 21 x 29,7, 218 p., 40 €
"LES DRAGONNADES EN POITOU ET SAINTONGE" journal de Jean Migault.
ref DRAG, 2000, 13 x 21, 320 p., 19 €
Ceci n'est pas un roman, mais l'histoire bouleversante d'une famille, et, derrière elle, d'une communauté qui voulait vivre sa foi dans la RPR la Religion Prétendue Réformée.
Nous sommes à la fin du XVIIe siècle. Louis XIV règne. Sa devise est « Un roi, une foi, une loi ». La liberté relative qu'Henri IV avait accordée aux protestants par l'édit de Nantes en 1598 a été peu à peu grignotée. remise en question. Tous les moyens sont bons : interdictions multiples, destruction des temples, menaces sur les impôts et enfin, pour les opiniâtres, les dragons, ces missionnaires bottés qui avaient tous les droits ou presque, pour arracher ces mots
J'abjure ».
Par trois fois, jean Migault et sa famille subiront leurs assauts. À la mort de son épouse, il prendra, après beaucoup d'autres, entre 300 000 et 600 000 selon les auteurs, le chemin de l'exil.
Son journal, il l'a écrit pour ses enfants (il en eut quatorze!) pour qu'ils sachent et n'oublient pas.
Sous la plume d'un fils de meunier, devenu maître d'école et un temps notaire, voici le récit de ce qui fut, pour la France, une tragédie.
"L'ABBAYE AUX DAMES DE SAINTES" collectif
ADS, 2009, 24 x 28, 230 p., 50 €
Fondée en 1047, l'Abbaye aux Dames de Saintes fut un des établissements monastiques les plus puissants de la France de l'Ouest. Elle a traversé les vicissitudes de l'histoire pour devenir aujourd'hui un pôle majeur de rayonnement culturel et musical. Elle compte aussi parmi les monuments les plus prestigieux de l'art roman et classique de la Saintonge, au coeur de la Charente-Maritime. Pour la première fois, elle fait l'objet d'une étude d'ensemble qui se traduit par une œuvre collective, rassemblant le résultat des recherches les plus récentes de plusieurs spécialistes, historiens, archéologues et historiens de l'art. Cet ouvrage offre une synthèse complète et actualisée des sur ce monument de premier plan. Richement illustré et accompagné d'une abondante documentation iconographique, souvent inédite, il s'adresse à ceux qui recherchent la rigueur scientifique tout autant qu'aux amateurs de beaux livres.
"FIEFS ET FAMILLES NOBLES DE LA REGION DE LOULAY", de James Baillarguet, Michel et Pascal Lacheteau
LOUL, 2006, 18 x 24, 376 p., 28 €
James BAILLARGUET se passionne pour l'histoire locale et passe de longues heures aux Archives Départementales à fouiller les traces du passé. Bien qu'il y ait une génération d'écart entre eux, Michel et Pascal LACHETEAU, frères, également passionnés d'histoire, l'ont rejoint et ont particulièrement fouillé les archives des XVème et XVIème siècles, période où les traces locales sont quasi-nulles. Ils ont poursuivi le travail de fouille dans d'autres lieux d'archives, en particulier Poitiers et Paris et ont mémorisé de nombreux détails historiques authentiques. Pour parfaire leur efficacité, Michel s'est spécialisé dans la paléographie et Pascal dans l'héraldique. Cette remarquable collaboration a donné naissance à 79 fiches généalogiques des familles qui ont tenu les différents fiefs et seigneuries de la région de Loulay en quatre ou cinq siècles. La plupart des fiches sont agrémentées de faits d'armes et d'anecdotes découverts au cours des recherches. C'est un résultat inédit, hélas incomplet, qui mérite attention et fera référence pour les amateurs d'histoire locale.
"HISTOIRE DES CHATEAUX DE VENDEE, de l'époque féodale au XIXe siècle" de Jean de Raigniac
CHVE, 2000, 24 x 32, 272 p. nb ill. couleurs, 53 €
Recension très complète des chateaux de vendée, avec, pour chacun d'eux, le résumé de l'histoire des familles qui les ont possédés (héraldique et généalogie, personnages marquants...)
"PROTESTANTS D'AUNIS, SAINTONGE ET ANGOUMOIS" de P. Boismorand, F. Bossy et D. Vatinel
PASA, 1998, 15 x 24, 270 p., 20 €
Les trois provinces charentaises se classent parmi les foyers les plus actifs du protestantisme, notamment leurs franges littorales où la Réforme prit un caractère quasi dominant. Ses manifestations les plus souvent décrites concernent les guerres de Religion. Dans ce livre au contraire, les auteurs ont surtout cherché à retracer l'histoire des Protestants
d'Aunis, Saintonge et Angoumois à travers leur foi, leurs pratiques religieuses et leurs itinéraires familiaux. Histoire souvent tragique, lorsque la répression puis l'exil deviennent le seul horizon de « ceux de la RPR », histoire d'une valeur morale étonnamment actuelle lorsque les hommes qui la font, quelquefois de simples artisans, matelots ou prédicants de village, se hissent à la hauteur de l'exemple par leurs convictions et leur force de caractère. Les textes ici regroupés concernent les trois siècles qui vont des premiers pas de la Réforme à l'édit de Tolérance mettant fin aux persécutions religieuses. Un pan entier de la mémoire collective charentaise...
"LES PROTESTANTS POITEVINS, de la Révocation à la Révolution" de Jacques Marcadé
PRPO, 1998, 16 x 24, 240 p., 20 €
De nombreuses études sur le protestantisme ont déjà été réalisées... toutefois, Jacques Marcadé, historien de formation, ajoute sa touche personnelle en déclinant le sujet. En effet : "ce sont les hommes qu'[il] a cherché à atteindre en utilisant d'autres sources que celles à caractère policier ou religieux". Ainsi, avec sa démarche d'historien, Jacques Marcadé nous entraîne dans les coulisses de la vie quotidienne des protestants poitevins. Assemblées secrètes, conversions forcées, persécutions, séductions, exil... autant de témoignages variés, d'anecdotes, d'histoires touchantes, tragiques, voires révoltantes, où les dénonciations s'opposent parfois à une certaine solidarité qui peut naître entre catholiques et protestants. Historiens, étudiants, amateurs éclairés ou désireux de le devenir, ou encore simples curieux, revivront à travers ce récit «la vie de ces hommes et de ces femmes en apparence convertis au catholicisme mais, en fait, fidèles à la foi de leurs ancêtres».
"GUIDE DE GENEALOGIE EN ANJOU et POITOU-CHARENTE-VENDEE" de Isabelle Soulard
GGAP, 2005, 11 x 18, 10 €
Si vos ancêtres sont originaires de Charente, Charente-maritime, Maine et Loire, Deux-Sèvres, Vendée ou Vienne, voici un guide pour vous aider à les retrouver. Fruit de vingt ans de recherches historique et genealogique, ce livre permet de commencer et poursuivre des quêtes genealogiques, de reprendre des pistes, lever des blocages, de vivre des cousinades etc…
"LE ROLE D'ARMES DE POITOU : LES EMBLÈMES REVOLUTIONNAIRES", de la Société heraldique pictave
RAPER, 2001, 21 x 29,7, 130 p., 28 €
"LES COMTES DE POITOU, DUCS D'AQUITAINE (778-1204)" de Michel Dillange
POIT, 1995, un volume broché, 304 pages, format 16 x 24, 25 €
Quiconque voudra s'informer de la façon la plus complète sur les évènements qui ont marqué l'histoire des Comtes de Poitou pendant quatre siècles trouvera dans cette étude le guide le plus complet...
"DICTIONNAIRE DES COMMUNES ET PAYS DE LA VIENNE" sous la direction de Dominique Guillemet
DCV, 2004, relié, 17 x 23, 386 p., cartes, illustrations, index, 30 €
Avec ses 300 notices d'histoire communale, ses index de noms de lieux et de personnes, ses cartes, ses conseils pour la recherche en archives, cet ouvrage constitue ainsi un véritable et inédit dictionnaire d'histoire locale poitevine.
"LES PAYSANS DE GÂTINE POITEVINE AU XVIIIème SIÈCLE" de Jacques Peret.
PAGA, 1998, 16,5 x 24 cm, 285 p., 19,85 € Pour l'homme venu de la Plaine et de la ville, la Gâtine apparaît comme un monde différent, «totalement disparate avec la plaine», par l'omniprésence de la haie, de l'herbe, de l'arbre, du chemin creux, du ruisseau, des fermes et hameaux dispersés. L' homme de gâtine, lui aussi, serait différent de celui de la Plaine, si l'on suit le préfet Dupin: «sa taille médiocre-, sa tête grosse et ronde, son
teint pâle, ses cheveux noirs, Tous ces indicateurs, qu'il importe d'analyser avec beaucoup de prudence, font de la Gâtine un «pays», ou du moins un «ensemble de terroirs pourvus de plusieurs facteurs d'unité» selon la formule de Pierre Goubert. On touche ici à la réalité profonde de cette France rurale. Cet ouvrage se veut celui de tous les ruraux de Gâtine, de ces paysans et artisans inconnus de la grande histoire, de tous ces anonymes, métayers, bordiers, journaliers, tisserands, ballottés de métairie en métairie au gré des mauvaises récoltes et des épidémies.
"HISTOIRE DE LA VILLE ET DU PORT DE ROCHEFORT" de Jean-Théodore Viaud et Elie-Jérome Fleury.
HIRO, 2003, 15 x 21 cm, 2 volumes, environ 1000 p., 74 € les 2
vol.
Réimpression de l'édition de 1845.
"SOUVENIRS DE L'EPOPEE VENDEENNE" de Dominique Lambert de La
Douasnerie.
SOVE, 1999, 16 x 24 cm, 225 p., 21,34 € On a beaucoup écrit sur les célèbres généraux vendéens que furent
Charette, La Rochejaquelein, Lescure, Bonchamps ou Stofflet, mais les plus humbles sont souvent restés dans l'ombre. Pourtant leur courage et leur engagement furent à la mesure de ceux de leurs chefs. Les frères Delaunay, Jean
Perdriau, Pierre Humeau, Renée Bordereau dite Langevin, Louis Bruneau,... autant de héros méconnus de cette terrible "guerre des géants", auxquels l'auteur rend la place qu'ils méritent. Résultat d'une lutte née en 1790 de la Constitution civile du clergé, les guerres de Vendée bouleversèrent dix départements, mirent en danger la Convention et se prolongèrent épisodiquement pendant plus de quarante années. Ce fut une croisade férocement réprimée, puisque cinq ou six cent mille victimes, originaires d'une contrée restreinte, disparurent en quelques années. "Cette histoire-là, qui est celle d'hier, peut être celle de demain", disait Lenôtre. À travers
"Souvenirs de l'épopée vendéenne", l'auteur a voulu rendre hommage à ceux qui se battirent jusqu'à la mort derrière leurs chefs.
"LE GENOCIDE FRANCO-FRANCAIS - La Vendée vengé" de Reynald Secher
GFF, 4ème édition : 1992, 338 pages, 15 x 21,26 cm, 26,22 €
"CHARETTE, l'itinéraire singulier d'un chef vendéen héroïque" sous la direction de Jean-Clément Martin et de l'abbé Alain Chantreau.
CHCV, 1996, 24 x 16 cm, 190 p., 22,87 € Tout semblait avoir été dit sur la Révolution dans l'Ouest et la guerre de Vendée, à l'occasion des manifestations qui, en 1989 - et en 1993 -, marquèrent le bicentenaire, et grâce aux abondantes publications qui ont résulté de ces diverses commémorations. Pourtant, l'on a alors peu évoqué la figure, certes énigmatique, du général Charette, l'un des chefs les plus prestigieux de cette armée catholique et royale qui défia les troupes de la République pour écrire une page tragique de notre histoire. Il était donc intéressant de mettre en perspective les événements de la Révolution et du soulèvement vendéen, en prenant comme référence la personnalité de Monsieur de Charette, à partir de son quartier général de Legé, au
cœur du pays insurgé. Après avoir rappelé ce que représentait sa famille et les traditions qu'elle perpétuera après lui, l'accent a été mis sur son action militaire, et surtout sur le rôle déterminant que joua Charette dans un contexte politique et religieux en pleine mutation. Cet ouvrage contient les actes du colloque intitulé «Charette», qui s'est tenu à Legé (Loire-Atlantique) les 30 juin et ler juillet 1995, fruit d'une collaboration entre l'Université de Nantes et l'Association des Amis de Legé.
"DICTIONNAIRE DES NOMS DE LIEUX DE LA VENDEE" de Jean-Loïc Le Quellec.
DIVE, 1998, 17 x 24 cm, 336 pages, 19,50 €
Quelle différence y a t-il entre les AGESINATES et les TRJHOUS (les toujours) ou entre les
LUCQUOIS et les BECOTS ? Aucune ! Les premiers sont les habitants d'AIZENAY et les autres ceux des LUCS-SUR-BOULOGNE. Les appellations changent selon que l'on utilise une construction récente, ou traditionnelle, ou poitevine. Où habitent aujourd'hui, les habitants de
RUPES du Xème siècle ? Ouvrez vite ce dictionnaire et vous trouverez les noms de toutes les communes de VENDEE, des principaux villages et cours d'eau ainsi que ceux des fermes, moulins, écarts et autres lieux-dits. Tous ces noms de lieux sont accompagnés de leur forme poitevine, du nom des habitants, des formes anciennes, de l'étymologie et des traditions locales.
"LES EMIGRES CHARENTAIS" de l'Abbé Pierre Bureau.
EMCH, 2003, 16 x 24 cm, 230 pages, 20 € Malgré quelques études brillantes, les émigrés de la contre-Révolution française restent nimbés de mystère. Avant de proclamer péremptoirement qu'ils furent des martyrs donnant leur vie à Dieu et au Roi, ou au contraire des traîtres prêts à tirer sur d'autres Français, il faut les dénombrer. C'est l'objet de ce livre minutieux, qui établit que la paisible Charente, loin des frontières et du fracas des armes, fournit 410 émigrés et 77 radiés, ce qui correspond à un peu moins de 2 % du total national. L'émigré charentais type est
un jeune officier pauvre, souvent cadet de famille nombreuse, et tirant ses ressources du seul service du Roi. Mais à côté de ces militaires sans troupes, on fait des rencontres très surprenantes. Ils croyaient partir quelques semaines ; leur périple dura plus d'une dizaine d'années, les menant de l'Espagne à la Russie et parfois aux îles des Amériques. De cette dure épreuve individuelle, neuf sur dix revinrent, et ils opérèrent parfois de beaux rétablissements de
fortune.
" ARMORIAL DU POITOU " de A. Gouger
POIT, 1994, 284 pages, 16 x 24 cm, 28 €
"LA ROCHELLE ET SES PORTS" de Georges Musset
"PETITE HISTOIRE D'AUNIS ET DE SAINTONGE" de F. de Vaux de Foletier
"HISTOIRE DE L'ILE DE RE, tome I et II" du Dr Kemmerer
"LES DRAGONNADES EN POITOU ET SAINTONGE" journal de Jean Migault.
"L'ABBAYE AUX DAMES DE SAINTES" collectif
"FIEFS ET FAMILLES NOBLES DE LA REGION DE LOULAY", de James Baillarguet, Michel et Pascal Lacheteau
"HISTOIRE DES CHATEAUX DE VENDEE, de l'époque féodale au XIXe siècle" de Jean de Raigniac
"PROTESTANTS D'AUNIS, SAINTONGE ET ANGOUMOIS" de P. Boismorand, F. Bossy et D. Vatinel
"LES PROTESTANTS POITEVINS, de la Révocation à la Révolution" de Jacques Marcadé
"LES COMTES DE POITOU, DUCS D'AQUITAINE (778-1204)" de Michel Dillange
Pour l'homme venu de la Plaine et de la ville, la Gâtine apparaît comme un monde différent, «totalement disparate avec la plaine», par l'omniprésence de la haie, de l'herbe, de l'arbre, du chemin creux, du ruisseau, des fermes et hameaux dispersés. L' homme de gâtine, lui aussi, serait différent de celui de la Plaine, si l'on suit le préfet Dupin: «sa taille médiocre-, sa tête grosse et ronde, son
teint pâle, ses cheveux noirs, Tous ces indicateurs, qu'il importe d'analyser avec beaucoup de prudence, font de la Gâtine un «pays», ou du moins un «ensemble de terroirs pourvus de plusieurs facteurs d'unité» selon la formule de Pierre Goubert. On touche ici à la réalité profonde de cette France rurale. Cet ouvrage se veut celui de tous les ruraux de Gâtine, de ces paysans et artisans inconnus de la grande histoire, de tous ces anonymes, métayers, bordiers, journaliers, tisserands, ballottés de métairie en métairie au gré des mauvaises récoltes et des épidémies.
On a beaucoup écrit sur les célèbres généraux vendéens que furent
Charette, La Rochejaquelein, Lescure, Bonchamps ou Stofflet, mais les plus humbles sont souvent restés dans l'ombre. Pourtant leur courage et leur engagement furent à la mesure de ceux de leurs chefs. Les frères Delaunay, Jean
Perdriau, Pierre Humeau, Renée Bordereau dite Langevin, Louis Bruneau,... autant de héros méconnus de cette terrible "guerre des géants", auxquels l'auteur rend la place qu'ils méritent. Résultat d'une lutte née en 1790 de la Constitution civile du clergé, les guerres de Vendée bouleversèrent dix départements, mirent en danger la Convention et se prolongèrent épisodiquement pendant plus de quarante années. Ce fut une croisade férocement réprimée, puisque cinq ou six cent mille victimes, originaires d'une contrée restreinte, disparurent en quelques années. "Cette histoire-là, qui est celle d'hier, peut être celle de demain", disait Lenôtre. À travers
"Souvenirs de l'épopée vendéenne", l'auteur a voulu rendre hommage à ceux qui se battirent jusqu'à la mort derrière leurs chefs.
Tout semblait avoir été dit sur la Révolution dans l'Ouest et la guerre de Vendée, à l'occasion des manifestations qui, en 1989 - et en 1993 -, marquèrent le bicentenaire, et grâce aux abondantes publications qui ont résulté de ces diverses commémorations. Pourtant, l'on a alors peu évoqué la figure, certes énigmatique, du général Charette, l'un des chefs les plus prestigieux de cette armée catholique et royale qui défia les troupes de la République pour écrire une page tragique de notre histoire. Il était donc intéressant de mettre en perspective les événements de la Révolution et du soulèvement vendéen, en prenant comme référence la personnalité de Monsieur de Charette, à partir de son quartier général de Legé, au
cœur du pays insurgé. Après avoir rappelé ce que représentait sa famille et les traditions qu'elle perpétuera après lui, l'accent a été mis sur son action militaire, et surtout sur le rôle déterminant que joua Charette dans un contexte politique et religieux en pleine mutation. Cet ouvrage contient les actes du colloque intitulé «Charette», qui s'est tenu à Legé (Loire-Atlantique) les 30 juin et ler juillet 1995, fruit d'une collaboration entre l'Université de Nantes et l'Association des Amis de Legé.
DIVE, 1998, 17 x 24 cm, 336 pages, 19,50 €
Malgré quelques études brillantes, les émigrés de la contre-Révolution française restent nimbés de mystère. Avant de proclamer péremptoirement qu'ils furent des martyrs donnant leur vie à Dieu et au Roi, ou au contraire des traîtres prêts à tirer sur d'autres Français, il faut les dénombrer. C'est l'objet de ce livre minutieux, qui établit que la paisible Charente, loin des frontières et du fracas des armes, fournit 410 émigrés et 77 radiés, ce qui correspond à un peu moins de 2 % du total national. L'émigré charentais type est
un jeune officier pauvre, souvent cadet de famille nombreuse, et tirant ses ressources du seul service du Roi. Mais à côté de ces militaires sans troupes, on fait des rencontres très surprenantes. Ils croyaient partir quelques semaines ; leur périple dura plus d'une dizaine d'années, les menant de l'Espagne à la Russie et parfois aux îles des Amériques. De cette dure épreuve individuelle, neuf sur dix revinrent, et ils opérèrent parfois de beaux rétablissements de
fortune.
